Cette semaine, Microsoft a annoncé une toute nouvelle version de Windows qui sera donc la version 11 du système d'exploitation.
Globalement, ce que j'en ai retenu, c'est que ce sera surtout un Windows 10 relooké avec de nouvelles fonctionnalités peu nombreuses et pour la plupart assez anecdotiques : suppression des tuiles héritées de Windows 8 et résurrection des widgets (qui avaient été supprimées sous Windows 8, justement), possibilité de gérer plus finement les fenêtres ouvertes (probablement la fonction plus intéressante à mon avis), intégration de Microsoft Teams, ajout d'une couche de compatibilité pour les applications Android… bref, rien qui ne justifie vraiment la sortie d'une nouvelle version commerciale, donc.
Et pourtant, il semblerait, selon l'outil fourni par Microsoft que mon PC ne soit pas compatible, sans qu'il soit vraiment capable de m'expliquer pourquoi. Une des raisons possible qui m'a été soufflée sur Twitter pourrait être que mon PC ne supporte pas une obscure technologie nommée « PTT » qui, de ce que j'en ai compris, remplace une puce dédiée nommée « TPM » (dont j'ignorais l'existence jusqu'ici) permettant apparemment de stocker de façon sécurisée des informations cryptographiques.
Problème : si j'en crois la fiche technique de ma carte mère (pourtant récente, elle date de 2019), celle-ci ne possède pas de puce TPM et, étant une carte mère dédiée aux processeurs AMD, elle n'est donc pas non plus compatible PTT.
Je me retrouve donc dans une situation improbable où mon ordinateur, tout juste terminé (je l'ai construit en début d'année), n'est déjà plus compatible avec les versions la future version de Windows pour la simple raison que je n'ai pas la petite puce que Windows est supposé utiliser pour chiffrer mon disque dur, alors même que toute la configuration matérielle restante (processeur, carte graphique, mémoire vive) est largement au dessus de la configuration minimale requise.
Il est apparemment possible de se procurer cette puce pour pas trop cher (maximum 20€ de ce que je vois, encore faut-il qu'elle ne soit pas en rupture de stock), mais le TPM reste tout de même un détail technique qui ne devrait pas être un prérequis pour utiliser un système d'exploitation : si elle est présente, tant mieux et on l'utilise, sinon, tant pis et on utilise une méthode de chiffrement alternative (et il en existe quelques uns, largement éprouvés sur Linux).
Cette situation est inadmissible, puisqu'elle incite (une fois de plus) le grand public à renouveler son matériel entier pour pouvoir utiliser un système à jour et sécurisé, Windows 10 étant condamné à une fin de support pour octobre 2025. Ce qui mènera donc de nouveau vers un grand nombre d'appareils qui resteront sur une version périmée, et donc vulnérable, de Windows, comme nous l'avions déjà vu avec Windows XP et Windows 7.
Une situation qui aurait dû ne plus arrivé si Microsoft avait respecté sa promesse d'une ultime version.